Introduction ...
Site de la forêt de vaucluse
Belvédère des bourlaches
Il serpente du nord au sud sur environ 35 km de long entre les villages de Pont-de-Poitte au nord et de Vouglans au sud. Le lac de Vouglans 3 e plus grande retenue d’eau artificielle de France s’offre à vous avec sa mosaïque paysagère. Droit devant se présente le territoire du Parc Naturel Régional avec les monts du Haut Jura.
Du vert émeraude de l’eau au vert sombre des forêts de résineux en passant par les nuances de verts des forêts de feuillus, les paysages constitutifs du Jura s’offrent à votre regard. Les contrastes sont saisissants. Protégé par la loi Littoral, la loi Montagne sur la rive gauche, le site « Natura 2000 Petite Montagne » sur la rive droite, le lac de Vouglans reste préservé de tout urbanisme disgracieux. Tous ces espaces naturels abritent de nombreuses espèces animales et végétales remarquables.
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De nombreux équipements touristiques et de loisirs sont présents sur le périmètre du lac. A gauche le Centre de Bellecin, écrin sportif accueillant régulièrement des sportifs de haut niveau comme les équipes de France d’aviron avec sa plage. Face à vous, la plage de la Mercantine avec ses voiliers amarrés au port. Plus à droite, on aperçoit sur la rive opposée la plate-forme du Regardoir avec sa « Via Ferrata ». Le lac de Vouglans, ce sont aussi de nombreuses offres de loisir en lien avec la ressource en eau comme la baignade, l’aviron, le canoë ou la plongée sous-marine. Randonneurs, vététistes, n’hésitez pas à vous aventurer sur le « sentier du Tour du Lac ». Il vous permettra parfois d’être au bord de l’eau ou bien de prendre de la hauteur et de profiter de vues inoubliables.
Le lac de Vouglans ce sont aussi des enjeux énergétiques de par la production d’hydroélectricité.
Mares des bourlaches
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Avant sa restauration en 2018, dans le cadre d’un contrat Natura 2000, la mare des Bourlaches était dans une dynamique de fermeture et de comblement importante, ce qui à termes, pouvait impacter l’attractivité du site pour le sonneur à ventre jaune. En vue de retrouver un milieu favorable à l’espèce, plusieurs actions de génie écologique ont été réalisées. Une partie des touradons de carex et de molinie ont été arasés et certains saules coupés pour favoriser l’ensoleillement de la mare et limiter l’apport de matière organique via les feuilles. Ces travaux ont été réalisés en dehors de la période de reproduction, en hiver, pour limiter les impacts négatifs sur la faune.
La présence de tas de rémanents (enchevêtrement de bois et de ligneux) en bordure de la mare est entièrement assumée. Il s’agissait de maintenir les écosystèmes et de créer des habitats pour de nombreuses espèces d’oiseaux, de petits mammifères ou reptiles et donc de favoriser les conditions de vie et de reproduction de ces dernières. Ces espaces constituent également pour ces différentes espèces un remarquable garde-manger.
A noter le ballet des libellules et autres odonates qui émerveillent de par leur grâce et le patchwork de couleurs, tout comme les concerts assurés par les amphibiens durant la saison et notamment en fin d’après-midi.
Cette mare constitue après sa restauration un formidable puit de biodiversité. Une faune remarquable la fréquente et y trouve un habitat indispensable à sa survie et à son développement. De nombreux oiseaux reviennent en soirée pour y nicher et le lynx pour s’y désaltérer.
Au-delà du projet de restauration, nous avons pour ambition d’équiper le site des éléments nécessaires à l’enrichissement de la connaissance des visiteurs qui comme vous feront le choix de découvrir les richesses naturelles de notre territoire. C’est pourquoi ce site sera prochainement équipé des outils nécessaires à sa valorisation à savoir des panneaux d’interprétation et/ou d’observation.
Le ruisseau de la pêle et son saut dans le lac de vouglans
Prenant sa source au pied du bois du Fays, ce paisible ruisseau traverse ensuite la combe d'Onoz d'ouest en est pour ensuite se précipiter à travers la forêt vers le lac de Vouglans, dans lequel il se jette par une magnifique cascade. Des vestiges de moulins attestent d’une fréquentation ancienne.

Le site du lac d'Onoz
LES MARES DES CHASSEURS
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Également restaurées en 2018 dans le cadre d’un contrat Natura 2000, les mares des chasseurs constituent de nouveau un site de reproduction pour les amphibiens au nord de la commune.
Les travaux de creusement ont été confiés à une entreprise locale de travaux paysagers et réalisés selon un cahier des charges précis. En effet, pour que le milieu soit fonctionnel et en capacité d’accueillir les espèces cibles et les taxons associés, les mares doivent présenter plusieurs caractéristiques :
• une pente douce permettant un accès facile pour les animaux,
• différentes profondeurs pour favoriser une végétation hétérogène,
• une couche d’argile sur le fond et les bords pour rendre la mare étanche.
Aucun semis et aucune plantation n’ont été réalisés à la suite des travaux. L’objectif était de laisser le processus de colonisation par les végétaux se mettre en place naturellement. Cela permet notamment de laisser la banque de graines dans le sol s’exprimer et de favoriser des végétaux locaux, adaptés aux contraintes environnementales du site. Moins d’une année après les travaux, plusieurs groupes de plantes typiques des milieux aquatiques et humides, comme les joncs et les massettes, s’étaient installés.
Lors du suivi amphibien en 2019, plusieurs espèces ont été observées dans ces nouvelles mares : le crapaud commun, le triton alpestre, le triton palmé et la grenouille rousse.
Milieux semi-naturels créés par la main de l’homme, ces trois mares sont amenées à évoluer naturellement via une dynamique de fermeture et de comblement. A l’instar de la mare des Bourlaches, les générations futures devront intervenir pour maintenir ces milieux et pérenniser les espèces associées.
Le lac d'onoz
Le lac d’Onoz prend place dans une petite combe située dans l’un des plis orientaux les plus élevés de la région naturelle de Petite Montagne (montagne d’Ecrille), à 570 mètres d’altitude environ.
Les différentes couches sédimentaires présentes localement sont composées de natures de roche variées : des calcaires durs composent les crêtes tandis que des marnes occupent les replats et les glacis, recouvertes de dépôts morainiques d’origine glaciaire. Le lac prend place dans cette dépression mal drainée où l’eau, piégée par la topographie et par une couche inférieure imperméable, converge et s’accumule
Le lac est aujourd’hui le réceptacle des eaux de ruissellement et d’un petit ru qui le rejoint après un passage busé sous la route. Son émissaire actuel est artificiel : des drains ont été creusés de part et d’autre du marais au sud du lac, l’ensemble des eaux traversant ensuite la route pour se perdre sans doute dans le karst. Le lac, qui a une profondeur moyenne de 6 m, fonctionne en trop-plein.
Le fond du lac est presque entièrement tapissé d’algues évoluées appelées Characées. Le profil du fond du lac n’est pas favorable au développement de ceintures de végétation flottante car les marisques colonisent la pièce d’eau bien au-delà du talus, dominant le fond du lit de plus de 1,50 m. Les conditions de vie dans le lac sont pauvres et la végétation et la faune benthiques y sont peu développées.
Le lac est entouré d’un ensemble de végétations caractéristiques des zones humides tourbeuses :
Une cladiaie ceinture le lac sous forme d’une vaste étendue homogène. Ce type de végétation, lié aux milieux aquatiques calcaires oligotrophes, est peu répandu en Franche-Comté et d’intérêt communautaire prioritaire (habitat 7210-1*) ; son état de conservation autour du lac est bon, sa surface en progression mais il est peu à peu colonisé par la bourdaine et les saules. La marisque (Cladium mariscus), espèce de Cypéracée dominante, possède des feuilles glauques tranchantes faites de dents de silice ; elle avance peu à peu sur le plan d’eau par progression de ses rhizomes flottants et ancrage de racines adventives sur le fond, à moins de 80 cm. C’est le principal végétal responsable de l’atterrissement du lac d’Onoz.

Le bas marais à laîche de Davall (Carex davalliana) est un groupement végétal caractéristique des pentes marno-calcaires suintantes. Cet habitat d’intérêt communautaire (habitat 7230-1), présent de manière localisée autour du lac, est en bon état de conservation. Il abrite le choin ferrugineux (Schoenus ferrugineus), espèce protégée au niveau national et la fougère des marais (Thelypteris palustris), espèce protégée au niveau régional.
La saulaie marécageuse, dominée par le saule cendré (Salix cinerea) et la bourdaine (Frangula alnus), forme une large ceinture à l’arrière de la cladiaie, et la colonise peu à peu.
Au sud du lac, une ancienne zone tourbeuse abrite désormais des prairies plus ou moins humides ponctuées de taches de roselières à phragmite, de mégaphorbiaie à reine des prés, de saulaie buissonnante et, localement, de plantations de résineux. Des formations de prairies mésophiles se développent en périphérie de la zone humide.
Malgré les atteintes évoquées plus haut, les abords du lac d’Onoz demeurent très riches en biodiversité et recèlent plusieurs espèces d’intérêt patrimonial, caractéristiques des milieux tourbeux : le choin ferrugineux (Schoenus ferrugineus), le rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), toutes deux protégées en France, ainsi que la fougère des marais (Thelypteris palustris) et la gentiane des marais (Gentiana pneumonanthe), espèces protégées au niveau régional.
Concernant les insectes, l’Azuré des mouillères (Maculinea alcon alcon), espèce en danger au niveau régional et protégée au niveau national, l’Agrion joli (Coenagrion pulchellum), espèce vulnérable en France, l’Aeschne isocèle (Aeschna isoceles) et l’Agrion délicat (Ceriagrion tenellum), espèces vulnérables en Franche-Comté, et ont été observés aux abords du lac.
L’extension importante de la roselière est par ailleurs favorable à l’accueil d’une avifaune caractéristique des zones humides.
Le lac évolue lentement par un processus naturel d'atterrissement : l’envasement progressif et la colonisation par la végétation (front de cladiaie sur le plan d’eau, bourdaine et saule sur les marges extérieures) le font peu à peu évoluer vers un marais, puis une prairie humide et enfin une forêt. Les drainages passés, en favorisant la baisse du niveau de la nappe d’accompagnement, ont probablement accéléré cette évolution naturelle.
Dans le contexte de régression généralisée des zones humides, et compte tenu de leur faible représentation en Petite Montagne, la préservation des habitats naturels encore présents et des espèces associées apparaît néanmoins comme un enjeu majeur de conservation de la biodiversité.
Cette zone humide, incluse dans le site Natura 2000 « Petite Montagne du Jura », est soumise aux dispositions de la loi Littoral qui s'appliquent aux communes limitrophes du lac de Vouglans. En outre, la présence d’espèces protégées confère indirectement un statut de protection aux milieux qui les supportent.
Ce petit lac situé à l'entrée du territoire en arrivant d'Orgelet est une tourbière qui a la particularité de rétrécir lentement au fil du temps : il est actuellement en phase de comblement.
En effet, les plans d'eau et les zones humides ne sont pas immuables. Sans intervention humaine, tout plan d'eau connaît un processus naturel d'atterrissement par envasement progressif et colonisation par la végétation qui le mènera d'abord au marais, puis à la prairie humide pour devenir enfin une forêt.
Site du molard
Mare de la tuilerie

Prairies sèches et zones humides

Le bief d'enfer

SITE DE LA VIERGE et ECOPASTORALISME
Sur le plan écologique, la restauration du communal a pour objectif de favoriser l’installation de ces milieux et de ces espèces d’intérêt communautaire et/ou patrimoniales. En ce sens, une gestion courante par le pâturage permet de contenir le développement des espèces ligneuses et des herbacées dites sociales comme le brachypode, qui, en l’absence de gestion, colonisent le milieu. Un troupeau de vaches Highlands habitué à consommer des végétations ligneuses, a été choisi pour entretenir et valoriser au mieux les potentialités agronomiques de la parcelle. Bien que moins productifs qu’une prairie, ces pelouses présentent des atouts certains, comme la capacité des végétaux à résister à la sécheresse. C’est le cas par exemple de la fétuque, une plante herbacée, dont le feuille s’enroule sur elle-même pour limiter l’évaporation.
A noter que ce projet de troupeau dit conservatoire est à ce jour porté par une Association locale engagée dans l’insertion socio-professionnelle de personnes en grande difficulté. Ce projet au-delà de servir les objectifs d’entretien et de réouverture paysagère permet également à ces personnes de se réinsérer socialement et professionnellement, d’acquérir de nouvelles compétences transférables et d’envisager un retour vers l’emploi.
Pour suivre l’évolution du milieu et l’impact du pâturage, un suivi de la végétation ligneuse a été mis en place. Il consiste à évaluer la densité des jeunes arbres ou arbustes selon une estimation visuelle sur le terrain. Répété sur plusieurs années, il permettra d’identifier les secteurs nécessitant un ajustement de la gestion pour maintenir le milieu ouvert. Une augmentation de la pression de pâturage ou une intervention mécanique pourront alors être envisagées pour contenir la dynamique ligneuse.
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LAC DE VOUGLANS
Le lac de Vouglans est une des plus grandes retenues d’eau artificielle d’Europe. Il serpente du nord au sud sur environ 35 km de long entre les villages de Pont-de-Poitte et de Vouglans.
Le barrage a été implanté de manière stratégique en tête des gorges de l’Ain de manière à retenir un volume d’eau suffisamment important et à disposer d’une hauteur de chute d’eau également assez élevée pour assurer la production d’électricité. Les sondages préliminaires menés de 1956 à 1960 ont permis de montrer que la qualité du rocher était compatible avec un tel ouvrage.
De 1965 à 1968 eut lieu la construction du barrage, de l’usine et du poste d’évacuation de l’énergie. La mise en eau fut effectuée en 1968 et la production électrique débuta dès 1970.
La retenue a submergé 1600 ha et a entraîné la disparition des villages du Bourget et du hameau de Brillat. Au total, 150 personnes durent quitter leur foyer et leur terres inégalement fertiles. La Chartreuse de Vaucluse a été également submergée et pour garder une trace de ses vestiges, le portail d’entrée et les deux petits bâtiments qui l’encadraient ont été déplacés par EDF au-dessus de la limite des plus hautes eaux du lac actuel. La liaison routière de Moirans à Orgelet alors détruite a été rétablie par la construction du nouveau pont de la Pyle long de 300 m et constitué de béton précontraint.
Protégé par la loi Littoral, la loi Montagne sur la rive gauche, Natura 2000 sur la rive droite, plusieurs ZNIEFF, le lac de Vouglans est assez préservé de tout urbanisme disgracieux. Le conservatoire du littoral a également commencé à acquérir des parcelles au bord du lac.